« Nous sommes en guerre. »
« Nous sommes en guerre. »
« Nous sommes en guerre. »
« Nous sommes en guerre. »
« Nous sommes en guerre. »
Énorme. ÉNORME. Plus c’est gros, plus ça passe. Dans son allocution télévisée du 16 mars 2020, Macron martelait à cinq reprises (cinq !) face aux téléspectateurs que nous étions « en guerre » (entre 9’38 et 13’52 environ). Cette répétition n’est pas anodine.
Dans un énième exercice de manipulation via la communication verbale et non verbale, il s’exprimait dans son costume de chef d’état dans le contexte de l’épidémie du coronavirus. En mauvais acteur de théâtre, peu sincère, et grand hypocrite qu’il est ; comme d’habitude.
Ce que beaucoup de Français n’ont pas compris, je pense, c’est que c’est à eux que s’adressait de façon subliminale ce message offensif : Macron leur a déclaré la guerre. Alors, dans un état de guerre sont appliqués le confinement et les privations de liberté : liberté de circuler, liberté de se rendre sur son lieu de travail pour la plupart, liberté de vie économique, liberté de se réunir en famille ou entre amis, liberté de manifester, etc.
Bref, il leur est interdit d’avoir une vie sociale, une vie économique, une vie citoyenne. Et ceux qui ne se plient pas à ces nouvelles règles seront punis par une amende élevée.
« Règles », « interdits », « contrôles » ; le menu habituel de la répression et de l’oppression.
C’est presque étonnant qu’il n’ait pas interdit aux couples de faire l’amour. Difficilement contrôlable, il est vrai. Bah, au point où on en est…
Outre le fait que ces restrictions sévères permettent parallèlement de réguler tant bien que mal les lits de l’hôpital public, dans un état de délabrement avancé suite aux politiques successives de destruction visant à privatiser les services publics, au nom de la sacro-sainte idéologie européiste de l’ultra-libéralisme débridé.
Ha ! Vous, les Français, misérables « Gaulois réfractaires » ! Vous, les insolents Gilets jaunes qui osiez défier Macron en battant le pavé tous les samedis ! Vous vous opposiez à lui, à sa volonté suprême, à ses réformes injustes et destructrices, à son « projeeeeeet ! » (par « son », entendre l’oligarchie et les commanditaires qui tirent les ficelles dans l’ombre). Hé bien, il prend sa revanche et elle est brutale.
Puisque c’est ainsi, vous allez payer votre rébellion et vos désirs d’affranchissement du système dans lequel on vous a patiemment enfermé au fil des décennies. Votre domicile sera votre prison. La peur du virus sera le bracelet électronique qui vous retiendra chez vous. La peur de la sanction sera la laisse qui vous tiendra en respect.
Certes, « nous sommes en guerre ». En tant que Français et Gaulois réfractaire, Macron m’a déclaré la guerre. Alors je pars en guerre, j’entre en résistance. Mais contre ce gouvernement de clowns mafieux. Pacifique, je n’ai pas d’armes. Je dispose par contre d’un crayon et il est bien taillé. Je compte bien m’en servir pour me battre : ce sera donc sur le terrain de la caricature et du dessin satirique.
Et j’ai déjà commencé.
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